Défense de la gare de Stiring

Voici donc les premières étapes de la réalisation de ce diorama inspiré par l' oeuvre d' Alphonse de Neuville (cf la rubrique figurines, petite taille).

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Je n'ai pas toujours réussi à reproduire l'attitude de tous les personnages du tableau mais j'ai essayé de rester dans l'esprit. Je n'ai pas transformé les fantassins du groupe bataillant au pied de l'escalier en chasseurs à pied, l'uniforme des premiers me paraissant plus coloré. Il y a encore plein de retouches à faire.
La caisse des wagons sont en simple bristol. J'ai essayé de les reconstituer d'après le tableau et les documents trouvés sur internet. Les cotes sont recalculées à partir du HO bien connu des amateurs de trains (passage du 1/87 au 1/72e). J'ai conservé les voies au 1/72e, tant pis la différence n' est pas choquante. Le ballast et le chargement  des wagons de droite sera fait avec du ballast de la marque Schotter.
Il me reste à faire les châssis en cartes plastique, avec les boîtes à graisse, les amortisseurs , les tampons et les attelages. Par contre j'ai commandé des roues à rayons. Les roues des wagons ont un diamètre de 12 mm au 1/72e. J'ai donc pris des roues de tender de 14 mm pour retomber à peu près sur mes pattes.
Que les modélistes ferroviaires veuillent bien me pardonner toutes ces approximations !!
Pour le fond du diorama (après les marches de l'escalier) j'utiliserai une photocopie du tableau ou je me lancerai dans une reproduction au pinceau.

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J'espère pouvoir prochainement partager avec vous l'avancement du diorama.
Merci pour vos conseils.

Je n'ai pas beaucoup de conseils a te donner en réalisation de diorama.
Je suis émerveillé par les wagons.
Les positions des figurines sont bonnes et ont la même dynamique que le tableau.
La peinture est bien aussi.
Le plus dur à mon avis sera de trouver les bonnes couleurs du sol, des wagons et de la passerelle pour restituer l’ambiance du tableau.

Vivement la suite.

Didier

C'est très dynamique, beaucoup de taf pour le décor à venir,
A suivre....

ça démarre plutôt bien, le décor est réussi, le dynamisme des figurines est bien restitué.
Les rails ne choquent pas.
Peut-être par la suite, des nuages de fumées en coton teinté de gris clair au gris foncé pour l'ambiance ? où as-tu d'autres idées ?
Eric.

C'est du lourd .les wagons sont splendides , l'ensemble est très bien .bon courage.ps si tu pouvais faire des photos des wagons merci

Un très bon début. Cela promet. Affaire à suivre !
Tu as un "pas à pas" des wagons ?

Un seul mot: Superbe!

je connais pas bien ces figurines, tu aurais une photo avant transformation et après pour quelques figurines par exemple. En tout cas cela s'annonce comme un très beau diorama ! La période n'est pas très souvent représentée.

Merci pour tous vos commentaires. Il y a encore beaucoup de travail...
Pour répondre plus précisément, j'envisage effectivement de mettre quelques nuages de fumée dans l'arrière plan ne serait ce que pour meubler les parties non visibles sur le tableau (derrière les wagons de droite par exemple).
Pour les figurines je propose à Stephane d'aller à la rubrique figurine à "devinette" où on peut voir les figurines sorties de la boîte. Le plastic permet de modifier un peu les positions sinon j'ai coupé-taillé-greffé par exemple en retirant le bas des capotes et en rajoutant les jupes des tuniques avec des feuilles métalliques (goulot de bouteille de vin) . Du coup pour le soldat qui tire en position à genou il a fallu rajouter la jambe droite masquée par la capote et qui a disparu avec en la "cannibalisant" sur une autre figurine. Etc..
Pour les wagons il s'agit simplement de bristol et de profilés plastiques. Le plus dur à été l'interprétation à partir du tableau et la recherche de documentation. Par contre c'est une première pour moi et j'ignore comment le carton bristol va se comporter à la peinture. Je pense d'abord passer les wagons sous une bonne couche de vernis en bombe pour les imperméabiliser. J'essaierai d'envoyer au fur et à mesure d'autres photos.  
Bonne journée à tous.

Très très prometteur. Je bave d'impatience.

Voici la rubrique dont parle Marc :

http://addict-figurines.forumgratuit.fr/t10106-devinette

Comment comptes-tu faire les bogies des wagons ?
A la place du bristol, les boites en bois de fromage, genre pont l’évêque, ne feraient pas l'affaire ? peut-être plus facile à peindre ?
Bonne continuation.
Eric.

Il n'y a pas de bogies mais des essieux simples. Je vais faire les ressorts d'amortisseurs en bristol et les boîtes à graisse en plastic tendre. Les wagons étant statiques et très légers il ne devrait pas y avoir de problème mécanique. J'ai reçu des roues à rayons (achetées chez Micro Modèle) ; les premiers essais sont concluants même si les wagons semblent un peu "perchés" sur une voie étroite (problème d'échelle évoqué plus haut). Par ailleurs j'avais bien pensé à du bois de boîtes de fromage mais je n'ai pas le talent de Saturnin...

Cela avance mais assez lentement. Voici les wagons avant début de la peinture. Je commencerai par une couche de peinture d'apprêt en bombe pour imperméabiliser et renforcer le bristol. Ce sera pour moi une grande première sur ce support.

Donc les wagons sont en carton bristol et en profilé plat, rond ( qui, une fois que j'ai déniché le bon diamètre,a remplacé le fil de cuivre) et en U.
Pour les tampons j'ai utilisé des coton-tiges et de la carte plastique découpée à l'emporte-pièce. Les roues qui ne seront pas visibles ont été faites avec une rondelle de 14, une de 12 mm et un bout de carte plastique percée et centrée pour raccorder à l'essieu.
J'ai utilisé de la colle type néoprène transparente qui m' a parue à l'usage bien adaptée pour ces divers matériaux.

Il me restera à faire les dispositifs d'attelage et accrocher des chaines (j'en ai trouvé à peu près à l'échelle) et à remettre les poignées des serres-freins.
A ce propos à cette époque il n'y avait pas de freinage centralisé à partir de la locomotive (type Westinghouse) et certains wagons disposaient d'une frein manuel plus ou moins sophistiqué (ici les deux wagons de gauche). Des employés devaient jouer les Indiana Jones et passer d'un wagon à l'autre pour actionner les freins.

Les rails sont des vieux rails Jouef de récupération que j'ai commencé à peindre.

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Bonsoir,
je suis avec intérêt la progression de votre diorama, tant de dextérité et de recherche de vérité historique laisse pantois.
Très belle réalisation.
Philippe.

C'est de l’orfèvrerie que tu nous fais là ! Les wagons sont superbes !
Il me tarde de voir la mise en peinture.
En attendant, c'est magnifique !
Félicitations

Holà !! projet ambitieux et superbe !!!!! à suivre

Je progresse bien lentement dans ce diorama.

Les wagons sont pratiquement finis.
J'ai commencé à peindre les quais et l'escalier (que l'on aperçoit sur les photos) ainsi que quelques accessoires. Par contre le fond reste encore complètement à faire.

Voici les wagons peints :

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Le charbon, c'est du charbon ... usagé de filtre d'aquarium (usage que j'ai retrouvé, après coup, confirmé dans un article de la rubrique "Trucs et astuces" du forum).

Eh bien , on a failli attendre
Mais cela valait la peine !

La patience est récompensée
Ça promet pour la suite.
Ces wagons en scratch sont bien réussis
Rien à redire.

après trois mois d'absence ,je constate que ton dio prend forme. les wagons sont splendides ,non peints et peints
n'oublie pas un petit drybrush sur le charbon et les arêtes des wagons. tu l'as sûrement fait mais la dernière photo ne le rend pas
c'est un excellent "travail " de construction et de peinture
j'attends la suite,bravo

saturnin a écrit:après trois mois d'absence ,je constate que ton dio prend forme. les wagons sont splendides ,non peints et peints
n'oublie pas un petit drybrush sur le charbon et les arêtes des wagons. tu l'as sûrement fait mais la dernière photo ne le rend pas
c'est un excellent "travail " de construction et de peinture
j'attends la suite,bravo

Merci Saturnin et bien content de te voir de retour ! Venant de ta part le compliment me touche fort. J'espère pouvoir publier le diorama terminé dans pas trop longtemps.

DEFENSE DE LA GARE DE STIRLING LE 06 AOUT 1870

LA GUERRE DE 1870

Cet épisode douloureux de notre histoire est en grande partie tombé dans l'oubli.
Tout juste se souvient-on encore de la Commune de Paris et des cuirassiers de Reischshoffen.
D'ailleurs les fabricants de figurines (en plastique) n'ont guère été inspirés par le sujet . A ma connaissance il n'y a que les 3 boîtes d'EMHAR : Infanterie prussienne et française, zouaves français et 2 STRELETS : Zouaves et chasseurs à cheval français.
Pourtant ce conflit vit la naissance du plus puissant état européen, l'Allemagne, de l'antagonisme franco-allemand et de la recherche d'alliance de la France contre l'Allemagne ( Entente cordiale avec la Grande Bretagne élargie ensuite à la Russie dans le cadre de la Triple-Entente), situation qui allait déboucher sur deux guerres mondiales.
Le sentiment national français fut considérablement renforcé par cette malheureuse guerre du fait des terribles souffrances des populations civiles (le siège de Paris bien sur et  aussi les troupes prussiennes commettant déjà nombre d'atrocités, pillage, incendies, exécutions sommaires et viols, les Bavarois n'étant pas en reste) et du fait de la perte de l'Alsace et de la Lorraine qui va alimenter le désir de revanche  jusqu'à 1914 ("Y penser toujours, n'en parler jamais" selon le mot de Gambetta).
La chute de Napoléon III et la proclamation de la République verra l'émergence de nouvelles figures politiques qui seront les inspirateurs et les fondateurs de la 3e République et partant de la France actuelle: Gambetta, Ferry, Thiers, Clémenceau pour ne citer que les plus célèbres.
D'un point de vue militaire la guerre de 1870 met en évidence pour l'armée française des traits de caractères qui se retrouveront dans les conflits ultérieurs : Héroïsme, abnégation, combativité de la troupe (en particulier de l'infanterie pour 1870) malgré des conceptions tactiques souvent dépassées, incompétence, légèreté, amateurisme de l'état major, insuffisance du soutien et matériels souvent inférieurs à ceux de l'ennemi.

LA BATAILLE DE SPICHEREN-FORBACH

Le 02 août 1870 le 2e corps d'Armée français, sous les ordre du général Frossard, occupe pratiquement sans combat la ville frontalière allemande de Saarbrück. Il se retire quelques jour plus tard sans couvrir sa retraite et sans avoir appréhendé le dispositif ennemi.
Frossard installe en position défensiveses 25.000 hommes devant le village de Stiring et sur les hauteurs du Kaninchenberg (division Vergé), sur la crête de Spicheren et sur le Pfaffenberg (division Laveaucoupet), la division du général Bataille étant en réserve autour d'Oeting.
Lui-même se retire à Forbach où il peut être en liaison avec le maréchal Bazaine qui commande l'Armée.
L'attaque allemande commence au petit matin.
Très mal renseigné par sa cavalerie, très timorée en reconnaissance, il ne perçoit pas qu'il va être assailli par les 45.000 hommes du général Steimetz et ne retournera sur le champ de bataille que vers 16 heures quand les jeux sont déjà faits. Ses appel à l'aide à Bazaine resteront sans effet.
Steinmetz lui, actif et déterminé, bénéficiera d'une vision claire de la situation ainsi que de l'aide des corps d'armée voisins.
Après des combats acharnés, souvent au corps à corps, les troupes prussiennes submergeront les nôtres et s'empareront des hauteurs au prix de lourdes pertes, puis des villages- dont Stiring- malgré de vigoureuses contre-attaques.
A noter que l'artillerie allemande musèlera l'artillerie française,comme tout au long de ce conflit, grâce à ses canon Krupp en acier et se chargeant par la culasse, dont la portée et la cadence de tir surclassent les nôtres.
Des combats  se poursuivront dans les bois et dans Stirling entre des éléments isolés et les troupes prussiennes toute la nuit.
La fatigue des troupes allemandes et l'importance de leurs pertes (environ 4500 hommes dont le général  ; 4000 hommes du côté français) les empêcheront de prolonger la poursuite dans la nuit et les Français pourront se retirer vers Forbach puis vers Metz.
A noter qu'aucun drapeau ne fut perdu mais que de qu'un important matériel et de nombreux approvisionnements resteront aux mains des Prussiens.
L'invasion commençait.

LE TABLEAU  ET LE DIORAMA
     
Ce qui m'a intéressé dans ce tableau d'Alphonse de Neuville c'est, au delà de sa facture et de sa composition brillante, son sujet.
Ce n'est certes pas la simple représentation du combat mais bien l'irruption de la "modernité" (sic) dans l'art de la guerre : Les personnages principaux ne sont pas les lignards et les chasseurs à pied mais le chemin de fer et, de façon plus discrète mais réelle, le télégraphe.
Pour revenir à la guerre, ce fut la première fois que ces éléments eurent un rôle stratégique majeur en Europe (ce fut déjà le cas aux Etats-Unis pendant la Guerre de Sécession).
Ainsi l'utilisation du train permis aux Allemands d'amener et de concentrer leurs troupes en un temps record pour l'époque ce qui leur conféra le plus souvent la supériorité numérique dans la phase impériale de la guerre. En comparaison du côté français certains régiments seront "promenés" 3 à 4 jours dans des trains, sans ravitaillement, avant de gagner le théatre des opérations.
Quant au général Frossard il négligera tout simplement de détruite la voie ferrée, les ponts sur la Sarre et les lignes de télégraphe en se retirant de Sarrbrück ...

Le diorama n'est pas une représentation stricte mais une interprétation du tableau.

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Ayant choisi de peindre le fond de la scène :

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j'ai été confronté à un problème difficile de perspective qui contraint de regarder le diorama dans l'axe exact du tableau. Sinon, comme aurait dit ma fille : "ça ne le fait pas" :

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L'idéal eût été de disposer d'un hologramme pour résoudre ce problème.
Cette solution étant pour moi un peu compliquée, j'ai décidé de peindre non pas un mais deux fonds sur un support mobile :

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qui permettent de regarder la scène de la droite, comme sur le tableau

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et de la gauche  (et peut-être ferai-je un jour un 3e fond, de face) :

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J'ai donc complété le décors en plaçant à droite de la grande maison beige le bâtiment de la gare de Stirling tel que je l'ai vu sur le seul document photographique d'époque que j'ai pu trouver. Ce document est d'ailleurs fort intéressant car il montre que Stirling était avant tout une concentration d'usines.

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Le ciel est plus sombre que sur l'autre vue car le regard porte vers l'Est. Se pose d'ailleurs la question du moment précis que représente le tableau.
Il semble montrer l'arrivée d'une colonne d'infanterie de ligne arrivant à la rescousse de chasseurs à pied qui disputent les quais de la gare aux Prussiens. Cela peut correspondre au 74e de ligne et au 3e chasseurs.
Mais il est manifeste que la nuit est en train de tomber (on voit la lune à gauche donc il n'y a pas que la fumée des incendies qui obscurcit le ciel). Or la nuit tombe tard en août et à ce moment là seuls des éléments isolés et désorganisés tiraillaient encore dans Stiring.
De Neuville a donc pris un peu de liberté vis à vis de la chronologie, sans doute pour des raisons de rendu esthétique et dramatique. Il était coutumier du fait et je pourrai éventuellement en donner un exemple savoureux par la suite.

Et maintenant quelques détails :

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On voit deux civils, un cheminot et le chef de gare, qui prêtent main forte aux soldats. S'ils sont pris ils seront considérés comme des francs-tireurs et immanquablement passés par les armes.

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bravo...vraiment une belle realisation ,surtout quand ont sais le travaille effectué

c'est du très lourd ,l'ami. atmosphère est très bien rendue. le nuage au centre est réussi et ajoute de la profondeur. ton idée pour le "double effet" est a retenir et merci pour les infos sur l'événement
encore BRAVO ,à quand le prochain dio???