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150e Régiment d'Infanterie septembre 1939
Dim 10 Sep 2017 - 14:09
Sergent de 150e régiment d'infanterie en septembre 1939
figurine ReedOak au 1/32e (48 mm)
Secteur de Sierk le 09 septembre 1939.
Dans quelques heures notre sergent va poser son sac pour monter à l'assaut de la ligne Siegfried.
Il porte la tenue réglementaire qui lui confère une silhouette fort semblable à celle des poilus de la guerre précédente, avec sa lourde capote et ses bandes molletières. Seule la couleur de fond a changé (encore que certaines unités soient encore vêtues de bleu horizon à la mobilisation).
Il est armé du récent fusil MAS 36. Ne cherchez pas son porte-baïonnette, la baïonnette se loge dans le fût du fusil.
Le 150e Régiment d'Infanterie
Les origines
Le 150e RI a été créé en janvier 1813 par amalgame de cohortes de la Garde Nationale.
Au cours de la campagne de 1813 il s'illustre à la bataille de Goldberg et à la bataille de la Katzbach, où son 3e bataillon, en arrière garde et isolé du reste des troupes françaises repousse à la baïonnette, ses cartouches étant mouillées, toutes les charges de cavalerie .
Le régiment y gagne sa devise: "Avec le fer quand le feu manque".
Dissout en 1814 il n'est reformé qu'en 1887 et prend casernement à Verdun.
La Première Guerre Mondiale
Pendant la Première Guerre Mondiale il participe à toutes les grandes opérations militaires depuis les batailles aux frontières dans le secteur de Saint-Mihiel en aout 1914, les batailles de la Marne( en 1914 et en 1918), de l'Argonne (où il gagne le surnom de "Régiment de Bagatelle", du nom du bois où il repousse toutes les attaques acharnées des Allemands), de Verdun, jusqu'aux offensives de 1918.
Cinq fois cité à l'ordre de l'Armée il se voit conférer la fourragère aux couleurs de la Médaille Militaire.
Sur son drapeau figurent le nom des victoires de Goldberg 1813, Bagatelle 1915, Champagne 1915, Mort-Homme 1916, La Somme 1916, Reims 1918, Le Chesne 1918.
Cinq mille soldats du 150e RI ont perdu la vie durant le conflit, dont un de ses chefs de corps, le colonel Chéron, tué par un éclat d'obus le 06 mai 1915 .
Pendant l'entre deux guerres il participe à l'occupation de la Rhénanie et de la Ruhr pour ne retrouver la ville de Verdun qu'en 1930.
La campagne de France
A la déclaration de la guerre, le 1e septembre 1939, le 150e RI est une unité solide, en grande partie formée de soldats de métier.
Sous les ordres du colonel BOISSE il a été intégré juste auparavant à la 12e division d'infanterie motorisée commandée par le général Jansen (Les deux autres régiments d'infanterie de la division étant le 8e Zouaves et le 106e RI).
Il reçoit un des premiers le baptême du feu puisque, le 9 septembre, déployé en avant de Thionville, il enlève dans le secteur de Sierck les Bains des ouvrages de la ligne Siegfried, lors de la micro offensive de la Sarre destinée à soulager nos alliés polonais. Il y subit aussi ses premières pertes.
Pendant la drôle de guerre le régiment ne connait qu'une activité de patrouilles et de coups de main mais l'hiver est particulièrement rude dans le secteur.
Le 10 mai 1940, dans le cadre de la manœuvre Dyle-Breda, le 150e RI passe la frontière belge et occupe le secteur de Gembloux .
Le 14 mai les chasseurs ardennais belges et le corps de cavalerie du général Prioux (3eDLM), qui s'est durement battu à Hannut,se replient derrière les positions de la 12eDIM.
Première attaque des blindés allemands, vite repoussée avec l'aide de l'artillerie du 25e RA.
Le 15 mai, ordre de repli sur la frontière française du fait de la percée allemande à Sedan. Ce repli se fait au contact de l'ennemi , les troupes se déplaçant la nuit et combattant le jour.
Du 16 au 19 mai le régiment contient les attaques des blindés allemands. Puis arrive un nouvel ordre de repli .
Le général Jansen, sans nouvelles de son supérieur, réagit rapidement et organise un recul de la division vers Valenciennes. La rapidité d'esprit du général Jansen, son sens tactique et stratégique lui permettront au cours de cette campagne d'éviter à plusieurs reprises à sa division l'encerclement tout en lui conservant jusqu'au bout cohésion et combativité.
Le 150eRI s'installe à Anzin , en arrière de la 15e DIM commandée par le général Juin. Mais la poche de Valencienne doit être évacuée vers Lille les 26 et 27 mai et le régiment participe aux combats d'arrière garde, maintenant ses postions jusqu'au 27 au soir.
Arrivé à Lille, en permanence harcelé par la Luftwaffe, le régiment perd son chef de corps, le colonel BASSE qui, parti dans la nuit en avant garde afin de reconnaître un passage, est porté disparu. Le commandement revient alors au commandant DELAVEAU.
Le 28 mai, attaqué par des blindés ennemis, le régiment force le passage par Lambersart et Verlinghen et franchit la Lys au pont de Freulinghen. Les pertes sont sévères.
LE 150e RI est la dernière unité constituée qui peut s' échapper de la poche de Lille.
Le 8e Zouaves l'avait précédé par Freulinghien. Le 106e RI, lui, ne pourra trouver de débouché et partagera le sort des défenseurs de Lille, combattant jusqu'à la fin au faubourg de postes
Bien qu'épuisé le reste de la 12e DIM est immédiatement dirigés vers Dunkerque dans l'espoir d'un embarquement.
Les archives sont détruites et le matériel de transport de troupes saboté. Le 8e zouave ferme la marche.
Arrivés par une marche de marche de nuit, en dehors des routes trop encombrées et dès l'aube attaqués par une Luftwaffe omniprésente, les hommes du 150e RI doivent se défaire, sur ordre des Britanniques, qui contrôlent les accès routiers à Dunkerque, de tout leur matériel lourd, matériel de transmission, chenillettes restantes, camions de munitions, roulantes, etc.
Ils le font étant convaincus d'être prochainement embarqués.
En fait lorsque le général Jansen se présente à l'amiral Abrial qui commande la place de Dunkerque, le général Falgade, commandant du 16e corps d'armée, lui apprend que sa division aura pour mission de tenir le périmètre défensif à l'Est.
La situation est alors tendue ; les Allemands ont pris Gravelines, menacent Bergues. Toutes les réserves ont été engagées à l'ouest. Il faut absolument des troupes encore combatives pour renforcer le front à l'est, heureusement alors beaucoup plus calme qu'à l'ouest.
Le 68e RI tiendra le secteur ouest et les troupes du Secteur Fortifié des Flandres la partie centrale du périmètre défensif.
Le général Jansen obtient un délai de 3 jours pour réorganiser et rééquiper ses troupes qui ont besoin impérativement de repos. Il obtient également de reculer la position de défense derrière la plaine inondée des Moeres. Par des visites à toutes ses unités il parvient à faire accepter à ses hommes la mission de sacrifice qui leur incombe.
Le 150RI prend position à Ghyvelde, à 2 à 300 mètres de la frontière belge, avec sur son flanc gauche le 8e Zouaves et sur son flanc droit le 92e GRDI. La division bénéficie du soutien substantiel de groupes d'artillerie et d'un peloton de chars Hotchkiss.
Mais dès le 1e juin, à 8 heures du matin, l'infanterie allemande monte à l'assaut, soutenue par un bombardement aérien et d'artillerie massif.
Bien soutenu par nos artilleurs les soldats du 150e ne cèdent pas un pouce de terrain, l'ennemi ne parvenant même pas à déloger nos avant-postes.
Il en est de même pour le 8e Zouaves qui a pu repousser les infiltrations allemandes le long de la plage.
A l'ouest le 68e RI a maintenu ses positions. Par contre la situation est inquiétante dans le secteur du SFF. Les Allemands parviennent à 8 km du port.
Un premier jour est gagné pour l'évacuation des troupes franco-britanniques.
Le 02 juin est marqué par la mort du général Jansen au cours du bombardement du fort des dunes qui abrite l'état-major.
Le 150eRI est constamment et violemment attaqué pendant ce dimanche mais ne concède aucun avantage aux Allemands. Mieux, une contre attaque menée avec l'appui direct des artilleurs du 25eRA repousse les troupes allemandes et ramène 45 prisonniers !
A l'ouest le 68e RI doit se replier en resserrant son dispositif et au centre le front se rapproche à 3 km du port, menaçant le flanc droit de la 12e DIM.
Le 03 juin, malgré la pression constante des Allemands, la ligne de front est tenue.
Vers 12 heures une compagnie du 150e part avec le peloton de Hotchkiss en soutien au GRDI 92, submergé par une violente attaque, attaque qui a bénéficié de la baisse inexpliquée du niveau de l'eau dans le secteur inondé que le groupement défend. La situation est rétablie à 16 heures.
Dès lors les unités de la 12e DIM se maintiendront jusqu''au décrochage final.
Celui-ci a lieu, à 21h30. Chaque compagnie laisse en couverture une section largement dotée en armes automatiques . Ces sections masqueront avec succès le mouvement de repli des survivants des deux régiments .
Au 150e RI les dernières sections ne quitteront leur position, malgré les assauts allemands, qu'à l'horaire prévu de minuit trente.
La progression des colonnes vers le port sera très lente : plusieurs heures pour 4 km. Arrivés sur le môle aucun bateau n'est là pour embarquer les défenseurs de Dunkerque. Des cris fusent pour remonter en ligne. Mais les soldats n'ont plus guère que leur armement individuel.
Les premiers Allemands arrivent ,quelques dizaines de mètres derrière les éléments de couverture qui ont rallié en combattant , vers 07h45, le 04 juin.
C'est la fin. Le drapeau du régiment est brûlé sur la plage. Les hommes sont séparés des officiers et sont emmenés pour une longue captivité. Seuls quelques uns arriveront à s'infiltrer à travers les lignes allemandes.
Le sacrifice, bien souvent oublié, des combattants de la 12e DIM et en particulier du 150eRI n'a pas été vain. Il a largement contribué au succès de l'opération Dynamo.
Sans le retour à la maison du B.E.F la Grande Bretagne aurait sans doute conclu la paix avec Hitler et alors que serions nous aujourd'hui ?
Après 1940
Reformé, le 150e RI fait partie de l'armée d'armistice. Il a le douteux "honneur" d'assurer la garde de Pétain en juin 1942. Il est dissout en novembre 42 lors de l'invasion de la zone dite libre puis reconstitué en février 1945 à partir de troupes FFI. Il participe à la libération de la poche de Royan.
Il est définitivement (à ce jour) dissout en 1990.
Bibilographie:
-"Mai-juin 1940 Les combattants de l'honneur" de Jean Delmas aux éditions Copernic
- Revue historique des armées 1979 n°4
-Revue de l'association des anciens du 150e RI
-Wikipédia : articles "150e RI" et "12e DIM".
A la mémoire de mon père, Albert G., engagé volontaire, sergent à la 3e compagnie du 150e RI, croix de guerre 1940 (étoile de vermeil), médaillé militaire.
figurine ReedOak au 1/32e (48 mm)
Secteur de Sierk le 09 septembre 1939.
Dans quelques heures notre sergent va poser son sac pour monter à l'assaut de la ligne Siegfried.
Il porte la tenue réglementaire qui lui confère une silhouette fort semblable à celle des poilus de la guerre précédente, avec sa lourde capote et ses bandes molletières. Seule la couleur de fond a changé (encore que certaines unités soient encore vêtues de bleu horizon à la mobilisation).
Il est armé du récent fusil MAS 36. Ne cherchez pas son porte-baïonnette, la baïonnette se loge dans le fût du fusil.
Le 150e Régiment d'Infanterie
Les origines
Le 150e RI a été créé en janvier 1813 par amalgame de cohortes de la Garde Nationale.
Au cours de la campagne de 1813 il s'illustre à la bataille de Goldberg et à la bataille de la Katzbach, où son 3e bataillon, en arrière garde et isolé du reste des troupes françaises repousse à la baïonnette, ses cartouches étant mouillées, toutes les charges de cavalerie .
Le régiment y gagne sa devise: "Avec le fer quand le feu manque".
Dissout en 1814 il n'est reformé qu'en 1887 et prend casernement à Verdun.
La Première Guerre Mondiale
Pendant la Première Guerre Mondiale il participe à toutes les grandes opérations militaires depuis les batailles aux frontières dans le secteur de Saint-Mihiel en aout 1914, les batailles de la Marne( en 1914 et en 1918), de l'Argonne (où il gagne le surnom de "Régiment de Bagatelle", du nom du bois où il repousse toutes les attaques acharnées des Allemands), de Verdun, jusqu'aux offensives de 1918.
Cinq fois cité à l'ordre de l'Armée il se voit conférer la fourragère aux couleurs de la Médaille Militaire.
Sur son drapeau figurent le nom des victoires de Goldberg 1813, Bagatelle 1915, Champagne 1915, Mort-Homme 1916, La Somme 1916, Reims 1918, Le Chesne 1918.
Cinq mille soldats du 150e RI ont perdu la vie durant le conflit, dont un de ses chefs de corps, le colonel Chéron, tué par un éclat d'obus le 06 mai 1915 .
Pendant l'entre deux guerres il participe à l'occupation de la Rhénanie et de la Ruhr pour ne retrouver la ville de Verdun qu'en 1930.
La campagne de France
A la déclaration de la guerre, le 1e septembre 1939, le 150e RI est une unité solide, en grande partie formée de soldats de métier.
Sous les ordres du colonel BOISSE il a été intégré juste auparavant à la 12e division d'infanterie motorisée commandée par le général Jansen (Les deux autres régiments d'infanterie de la division étant le 8e Zouaves et le 106e RI).
Il reçoit un des premiers le baptême du feu puisque, le 9 septembre, déployé en avant de Thionville, il enlève dans le secteur de Sierck les Bains des ouvrages de la ligne Siegfried, lors de la micro offensive de la Sarre destinée à soulager nos alliés polonais. Il y subit aussi ses premières pertes.
Pendant la drôle de guerre le régiment ne connait qu'une activité de patrouilles et de coups de main mais l'hiver est particulièrement rude dans le secteur.
Le 10 mai 1940, dans le cadre de la manœuvre Dyle-Breda, le 150e RI passe la frontière belge et occupe le secteur de Gembloux .
Le 14 mai les chasseurs ardennais belges et le corps de cavalerie du général Prioux (3eDLM), qui s'est durement battu à Hannut,se replient derrière les positions de la 12eDIM.
Première attaque des blindés allemands, vite repoussée avec l'aide de l'artillerie du 25e RA.
Le 15 mai, ordre de repli sur la frontière française du fait de la percée allemande à Sedan. Ce repli se fait au contact de l'ennemi , les troupes se déplaçant la nuit et combattant le jour.
Du 16 au 19 mai le régiment contient les attaques des blindés allemands. Puis arrive un nouvel ordre de repli .
Le général Jansen, sans nouvelles de son supérieur, réagit rapidement et organise un recul de la division vers Valenciennes. La rapidité d'esprit du général Jansen, son sens tactique et stratégique lui permettront au cours de cette campagne d'éviter à plusieurs reprises à sa division l'encerclement tout en lui conservant jusqu'au bout cohésion et combativité.
Le 150eRI s'installe à Anzin , en arrière de la 15e DIM commandée par le général Juin. Mais la poche de Valencienne doit être évacuée vers Lille les 26 et 27 mai et le régiment participe aux combats d'arrière garde, maintenant ses postions jusqu'au 27 au soir.
Arrivé à Lille, en permanence harcelé par la Luftwaffe, le régiment perd son chef de corps, le colonel BASSE qui, parti dans la nuit en avant garde afin de reconnaître un passage, est porté disparu. Le commandement revient alors au commandant DELAVEAU.
Le 28 mai, attaqué par des blindés ennemis, le régiment force le passage par Lambersart et Verlinghen et franchit la Lys au pont de Freulinghen. Les pertes sont sévères.
LE 150e RI est la dernière unité constituée qui peut s' échapper de la poche de Lille.
Le 8e Zouaves l'avait précédé par Freulinghien. Le 106e RI, lui, ne pourra trouver de débouché et partagera le sort des défenseurs de Lille, combattant jusqu'à la fin au faubourg de postes
Bien qu'épuisé le reste de la 12e DIM est immédiatement dirigés vers Dunkerque dans l'espoir d'un embarquement.
Les archives sont détruites et le matériel de transport de troupes saboté. Le 8e zouave ferme la marche.
Arrivés par une marche de marche de nuit, en dehors des routes trop encombrées et dès l'aube attaqués par une Luftwaffe omniprésente, les hommes du 150e RI doivent se défaire, sur ordre des Britanniques, qui contrôlent les accès routiers à Dunkerque, de tout leur matériel lourd, matériel de transmission, chenillettes restantes, camions de munitions, roulantes, etc.
Ils le font étant convaincus d'être prochainement embarqués.
En fait lorsque le général Jansen se présente à l'amiral Abrial qui commande la place de Dunkerque, le général Falgade, commandant du 16e corps d'armée, lui apprend que sa division aura pour mission de tenir le périmètre défensif à l'Est.
La situation est alors tendue ; les Allemands ont pris Gravelines, menacent Bergues. Toutes les réserves ont été engagées à l'ouest. Il faut absolument des troupes encore combatives pour renforcer le front à l'est, heureusement alors beaucoup plus calme qu'à l'ouest.
Le 68e RI tiendra le secteur ouest et les troupes du Secteur Fortifié des Flandres la partie centrale du périmètre défensif.
Le général Jansen obtient un délai de 3 jours pour réorganiser et rééquiper ses troupes qui ont besoin impérativement de repos. Il obtient également de reculer la position de défense derrière la plaine inondée des Moeres. Par des visites à toutes ses unités il parvient à faire accepter à ses hommes la mission de sacrifice qui leur incombe.
Le 150RI prend position à Ghyvelde, à 2 à 300 mètres de la frontière belge, avec sur son flanc gauche le 8e Zouaves et sur son flanc droit le 92e GRDI. La division bénéficie du soutien substantiel de groupes d'artillerie et d'un peloton de chars Hotchkiss.
Mais dès le 1e juin, à 8 heures du matin, l'infanterie allemande monte à l'assaut, soutenue par un bombardement aérien et d'artillerie massif.
Bien soutenu par nos artilleurs les soldats du 150e ne cèdent pas un pouce de terrain, l'ennemi ne parvenant même pas à déloger nos avant-postes.
Il en est de même pour le 8e Zouaves qui a pu repousser les infiltrations allemandes le long de la plage.
A l'ouest le 68e RI a maintenu ses positions. Par contre la situation est inquiétante dans le secteur du SFF. Les Allemands parviennent à 8 km du port.
Un premier jour est gagné pour l'évacuation des troupes franco-britanniques.
Le 02 juin est marqué par la mort du général Jansen au cours du bombardement du fort des dunes qui abrite l'état-major.
Le 150eRI est constamment et violemment attaqué pendant ce dimanche mais ne concède aucun avantage aux Allemands. Mieux, une contre attaque menée avec l'appui direct des artilleurs du 25eRA repousse les troupes allemandes et ramène 45 prisonniers !
A l'ouest le 68e RI doit se replier en resserrant son dispositif et au centre le front se rapproche à 3 km du port, menaçant le flanc droit de la 12e DIM.
Le 03 juin, malgré la pression constante des Allemands, la ligne de front est tenue.
Vers 12 heures une compagnie du 150e part avec le peloton de Hotchkiss en soutien au GRDI 92, submergé par une violente attaque, attaque qui a bénéficié de la baisse inexpliquée du niveau de l'eau dans le secteur inondé que le groupement défend. La situation est rétablie à 16 heures.
Dès lors les unités de la 12e DIM se maintiendront jusqu''au décrochage final.
Celui-ci a lieu, à 21h30. Chaque compagnie laisse en couverture une section largement dotée en armes automatiques . Ces sections masqueront avec succès le mouvement de repli des survivants des deux régiments .
Au 150e RI les dernières sections ne quitteront leur position, malgré les assauts allemands, qu'à l'horaire prévu de minuit trente.
La progression des colonnes vers le port sera très lente : plusieurs heures pour 4 km. Arrivés sur le môle aucun bateau n'est là pour embarquer les défenseurs de Dunkerque. Des cris fusent pour remonter en ligne. Mais les soldats n'ont plus guère que leur armement individuel.
Les premiers Allemands arrivent ,quelques dizaines de mètres derrière les éléments de couverture qui ont rallié en combattant , vers 07h45, le 04 juin.
C'est la fin. Le drapeau du régiment est brûlé sur la plage. Les hommes sont séparés des officiers et sont emmenés pour une longue captivité. Seuls quelques uns arriveront à s'infiltrer à travers les lignes allemandes.
Le sacrifice, bien souvent oublié, des combattants de la 12e DIM et en particulier du 150eRI n'a pas été vain. Il a largement contribué au succès de l'opération Dynamo.
Sans le retour à la maison du B.E.F la Grande Bretagne aurait sans doute conclu la paix avec Hitler et alors que serions nous aujourd'hui ?
Après 1940
Reformé, le 150e RI fait partie de l'armée d'armistice. Il a le douteux "honneur" d'assurer la garde de Pétain en juin 1942. Il est dissout en novembre 42 lors de l'invasion de la zone dite libre puis reconstitué en février 1945 à partir de troupes FFI. Il participe à la libération de la poche de Royan.
Il est définitivement (à ce jour) dissout en 1990.
Bibilographie:
-"Mai-juin 1940 Les combattants de l'honneur" de Jean Delmas aux éditions Copernic
- Revue historique des armées 1979 n°4
-Revue de l'association des anciens du 150e RI
-Wikipédia : articles "150e RI" et "12e DIM".
A la mémoire de mon père, Albert G., engagé volontaire, sergent à la 3e compagnie du 150e RI, croix de guerre 1940 (étoile de vermeil), médaillé militaire.
- InvitéInvité
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Re: 150e Régiment d'Infanterie septembre 1939
Dim 10 Sep 2017 - 15:17
Salut Marc.
Bravo pour ce beau Sergent de 150e régiment d'infanterie en septembre 1939.
Merci pour l'Historique intéressant de ce régiment.
Respect à ton père.
Bonne après-midi et à plus tard.
Jacques.
Bravo pour ce beau Sergent de 150e régiment d'infanterie en septembre 1939.
Merci pour l'Historique intéressant de ce régiment.
Respect à ton père.
Bonne après-midi et à plus tard.
Jacques.
- InvitéInvité
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Re: 150e Régiment d'Infanterie septembre 1939
Dim 10 Sep 2017 - 19:07
Merci pour cet historique et bravo pour cette figurine .
Il faut effectivement rendre hommage à ces soldats Français qui se sont battus courageusement en 1940 .
Il faut effectivement rendre hommage à ces soldats Français qui se sont battus courageusement en 1940 .
- InvitéInvité
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Re: 150e Régiment d'Infanterie septembre 1939
Dim 10 Sep 2017 - 20:52
Bonsoir, félicitations pour cette belle figurine et quelle bonne idée de poster pour l'anniversaire de l'événement retracé.
Philippe
Philippe
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Re: 150e Régiment d'Infanterie septembre 1939
Dim 10 Sep 2017 - 23:01
Très belle figurine, la gravure comme la peinture.
Merci pour cette belle page d'Histoire.
Un grand respect à ton père.
"Comme je suis rabat-joi, je le déplace dans la rubrique plus de 30mm"
Merci pour cette belle page d'Histoire.
Un grand respect à ton père.
"Comme je suis rabat-joi, je le déplace dans la rubrique plus de 30mm"
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Re: 150e Régiment d'Infanterie septembre 1939
Lun 11 Sep 2017 - 9:09
Merci à vous tous pour vos commentaires qui m'ont beaucoup touché et navré de m’être trompé de rubrique.
Si les figurines ReedOak sont significativement plus petites que du 54 mm, il s’agit bien quand même de « grandes figurines ».
Outre l’anniversaire du déclenchement de la 2e GM c’est la sortie du film de Christopher Nolan qui m’a poussé à publier ce sujet.
Même si le réalisateur s’est prévalu d’avoir fait un film de « survival » plutôt qu’un film de guerre, un film historique, j’ai trouvé qu’une fois de plus le rôle des combattants français était escamoté. Une seule phrase et un plan qui montre des soldats plus ou moins avinés cela manque pour le moins de fair play ! Le prince Charles avait été bien plus reconnaissant lors des commémorations de 2010.
Ceci dit c’est du grand cinéma.
La peinture est malheureusement bien en deçà de la qualité de la figurine.
J’espère que l’ensemble est néanmoins bien évocateur du combattant de 1939-40.
Si les figurines ReedOak sont significativement plus petites que du 54 mm, il s’agit bien quand même de « grandes figurines ».
Outre l’anniversaire du déclenchement de la 2e GM c’est la sortie du film de Christopher Nolan qui m’a poussé à publier ce sujet.
Même si le réalisateur s’est prévalu d’avoir fait un film de « survival » plutôt qu’un film de guerre, un film historique, j’ai trouvé qu’une fois de plus le rôle des combattants français était escamoté. Une seule phrase et un plan qui montre des soldats plus ou moins avinés cela manque pour le moins de fair play ! Le prince Charles avait été bien plus reconnaissant lors des commémorations de 2010.
Ceci dit c’est du grand cinéma.
La peinture est malheureusement bien en deçà de la qualité de la figurine.
J’espère que l’ensemble est néanmoins bien évocateur du combattant de 1939-40.
- InvitéInvité
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Re: 150e Régiment d'Infanterie septembre 1939
Lun 11 Sep 2017 - 9:14
Belle figurine , merci pour l'Historique ......
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