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Avant la charge. Les chasseurs d’Afrique à Floing. 1e septembre 1870
Dim 6 Déc 2020 - 16:49
Avant la charge. Les chasseurs d’Afrique à Floing.
Bataille de Sedan. 1e septembre 1870
Figurines "Black Watch"
1870-2020 : 150e anniversaire de la guerre franco-allemande
La charge des chasseurs d’Afrique de la brigade Marguerite à Floing fut le pendant de celle des cuirassiers à Woerth et Elsashausen, le 6 août précédent.
La même mission de sacrifice fut demandée par le général Ducros au général Margueri2]te : tout comme ceux des généraux Michel et de Bonnemain, 4 semaines auparavant, ses hommes durent tenter de retarder à tout prix l’avance des Prussiens pour éviter l’effondrement des troupes massées sur le plateau d’Illy balayé par le feu d’enfer de l’artillerie prussienne et menacées d’encerclement. (Voir la très bonne relation de cette bataille de Sedan que Tenardier a écrite dans le n°7 du magazine du forum).
Vers 14 heures le général Marguerite partit en reconnaissance avec son état-major mais fut grièvement blessé au visage. Il passa néanmoins devant le front de ses troupes, soutenu par ses aides de camp, indiqua de la main la direction de la charge (Floing) et transmis son commandement au général de Gallifet (le futur bourreau de la Commune et ministre de la Guerre ). Il mourut de ses blessures le 6 septembre.
Les chasseurs d’Afrique (1e, 3e et 4e régiments) qui ont déjà mené tôt le matin deux charges énergiques mais inutiles et couteuses en hommes et en chevaux vont devoir dévaler un terrain impropre à la cavalerie, irrégulier, coupé de ravines et de talus de plus de 1 m qui rompent la cohésion des escadrons.
Galvanisé par la blessure de leur général, le 1e régiment ouvre la charge suivi des 3e et 4e régiments. Ils sont appuyés sur leur gauche par la brigade Beauffremont (1e Hussards et 6e Chasseurs à cheval). Des cuirassiers du 1e régiment, rescapés de Reichshoffen, ainsi que les 1e et 7e lanciers se jettent dans la mêlée.
La 43e brigade d’infanterie prussienne qui leur fait face ne se démonte pas, s’organise en pelotons dont le feu renforcé par celui de l’artillerie cause des pertes considérables à nos cavaliers.
A la demande du général Ducros les escadrons sont relancés plusieurs fois dans la bataille.
C’est à ce moment qu’eut lieu la célèbre réplique : « –Tant qu’il en restera un !» du général de Gallifet, auquel le général Ducrot venait de dire « Encore un effort !, l’honneur des armes l’exige ! »
Quelques pièces d’artillerie du XIe corps sont sabrées, les cuirassiers qui ont traversé au nord les lignes prussiennes se heurtent à deux escadrons de hussards prussiens qui ramènent en désordre les quelques survivants dans nos lignes. Les pertes prussiennes sont insignifiantes.
Tout cet héroïsme ne servit à rien et ne ralentit même pas l’avancée des Prussiens
Les survivants de ces deux charges rallièrent Sedan et furent faits prisonniers le lendemain, à la capitulation de la place.
Il y eut sur les hauteurs de l’autre côté de la Meuse des spectateurs éminents et attentifs à ce carnage : le prince royal de Prusse et le général Blumenthal d’une part, le roi Guillaume de Prusse, le général de Moltke et Bismarck de l’autre.
Le roi, au vu du courage et de la ténacité des cavaliers français, laissa tomber sa longue vue et s’exclama « Oh ! les braves gens !».
Cet hommage spontané saluait des pertes énormes dans nos rangs : 223 hommes (dont 15 officiers) sur 433 au 1er régiment de Chasseurs d'Afrique, 248 hommes (dont 17 officiers) sur 476 au 3ème, 162 hommes (dont 9 officiers) sur 468 au 4e, 260 (dont 20 officiers) sur 522 au 1e Hussards et 125 hommes sur 419 au 6e Chasseurs.
Le temps était définitivement passé des charges de cavalerie à l’arme blanche contre le feu dorénavant dense, précis et rapide de l’infanterie ou de l’artillerie.
Il nous fallut malheureusement encore bien des échecs (comme par exemple la charge du 5e Cuirassiers le 30 août 1870 à Mouzon) et bien des pertes pour finir par l’admettre.
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Les chasseurs d’Afriques furent sans aucun doute les meilleurs régiments de la cavalerie française pendant la Restauration et le Second Empire. Aguerris depuis leur création en 1831 par d’innombrables combats en Algérie, ils sont engagés dans toutes les guerres du Second Empire.
Ils s’illustrèrent notamment en Crimée, où comme l’écrivit Louis Delpérier dans l’article qu’il leur consacra (revue « Uniforme » n° 71 de janvier 83) : « …on sait ce que la cavalerie anglaise doit au 4e régiment à Balaklava », ainsi qu’au Mexique où leurs adversaires leur donnèrent le surnom terrible de « carneros azules » (les bouchers bleus, rapport à la couleur de leurs uniformes).
Recrutés parmi les Français métropolitains, ils comptent dans leurs rangs beaucoup d’engagés et de remplaçants. Beaucoup de leurs officiers sont issus du rang et ceux sortis des écoles sont souvent de milieu modeste et ont choisi ce corps car ne pouvant avec leur seule solde assurer le coût des uniformes et le train de vie des garnisons en France.
L’esprit de corps est donc particulièrement développé chez les chasseurs d’Afrique. Le général du Barrail rapporte une anecdote révélatrice de l’état d’esprit de ces régiments : «En 1870, une partie du 3e régiment vint d’Afrique à l’armée de la Loire ; après le premier engagement on fit passer aux chasseurs d’Afrique l’ordre de noircir les bufflèteries qui, disait-on, servaient de point de mire aux balles allemandes. Savez vous ce qu’ils répondirent ? –Si on nous tue ça ne regarde que nous. Mais nous ne voulons pas renoncer aux buffleteries blanches. –Et, jusqu’à la fin de la campagne, on blanchit avec rage, aux chasseurs d’Afrique, les bufflèteries. » Amour bien français du « beau geste », conclut L. Delpérier dans son article. En face on avait malheureusement moins le goût du beau geste et plus celui de l’efficacité…
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le général Marguerite à la bataille de Sedan
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Repartis en Afrique du Nord après la défaite de 1871, les chasseurs d’Afrique participèrent brillamment aux deux guerres mondiales. LE 12e RCA, créé en 1943, fut, avec le 501e régiment de chars de combat et le 12e Cuirassiers, un des régiments de chars de la 2e DB de Leclerc. Il s’illustra en particulier à la bataille de Dompaire en septembre 1944. Ce régiment existe toujours.
Les figurines de Massimo ("42nd Black Watch") on été peintes sans grande modification. Seules les rênes ont été rajoutées, le sculpteur ayant judicieusement préféré ne pas les représenter à cette échelle.
Les puristes noteront deux anachronismes dans mon travail : les képis sont du modèle 1847 ou 1858 plutôt que 1862 et à Sedan aucun officier ne portait de giberne.
J’ai toutefois avant tout tenu à commémorer sur le forum le 150e anniversaire de la guerre franco-allemande de 1870 par cette petite scénette, qu’on me le pardonne.
Bataille de Sedan. 1e septembre 1870
Figurines "Black Watch"
1870-2020 : 150e anniversaire de la guerre franco-allemande
La charge des chasseurs d’Afrique de la brigade Marguerite à Floing fut le pendant de celle des cuirassiers à Woerth et Elsashausen, le 6 août précédent.
La même mission de sacrifice fut demandée par le général Ducros au général Margueri2]te : tout comme ceux des généraux Michel et de Bonnemain, 4 semaines auparavant, ses hommes durent tenter de retarder à tout prix l’avance des Prussiens pour éviter l’effondrement des troupes massées sur le plateau d’Illy balayé par le feu d’enfer de l’artillerie prussienne et menacées d’encerclement. (Voir la très bonne relation de cette bataille de Sedan que Tenardier a écrite dans le n°7 du magazine du forum).
Vers 14 heures le général Marguerite partit en reconnaissance avec son état-major mais fut grièvement blessé au visage. Il passa néanmoins devant le front de ses troupes, soutenu par ses aides de camp, indiqua de la main la direction de la charge (Floing) et transmis son commandement au général de Gallifet (le futur bourreau de la Commune et ministre de la Guerre ). Il mourut de ses blessures le 6 septembre.
Les chasseurs d’Afrique (1e, 3e et 4e régiments) qui ont déjà mené tôt le matin deux charges énergiques mais inutiles et couteuses en hommes et en chevaux vont devoir dévaler un terrain impropre à la cavalerie, irrégulier, coupé de ravines et de talus de plus de 1 m qui rompent la cohésion des escadrons.
Galvanisé par la blessure de leur général, le 1e régiment ouvre la charge suivi des 3e et 4e régiments. Ils sont appuyés sur leur gauche par la brigade Beauffremont (1e Hussards et 6e Chasseurs à cheval). Des cuirassiers du 1e régiment, rescapés de Reichshoffen, ainsi que les 1e et 7e lanciers se jettent dans la mêlée.
La 43e brigade d’infanterie prussienne qui leur fait face ne se démonte pas, s’organise en pelotons dont le feu renforcé par celui de l’artillerie cause des pertes considérables à nos cavaliers.
A la demande du général Ducros les escadrons sont relancés plusieurs fois dans la bataille.
C’est à ce moment qu’eut lieu la célèbre réplique : « –Tant qu’il en restera un !» du général de Gallifet, auquel le général Ducrot venait de dire « Encore un effort !, l’honneur des armes l’exige ! »
Quelques pièces d’artillerie du XIe corps sont sabrées, les cuirassiers qui ont traversé au nord les lignes prussiennes se heurtent à deux escadrons de hussards prussiens qui ramènent en désordre les quelques survivants dans nos lignes. Les pertes prussiennes sont insignifiantes.
Tout cet héroïsme ne servit à rien et ne ralentit même pas l’avancée des Prussiens
Les survivants de ces deux charges rallièrent Sedan et furent faits prisonniers le lendemain, à la capitulation de la place.
Il y eut sur les hauteurs de l’autre côté de la Meuse des spectateurs éminents et attentifs à ce carnage : le prince royal de Prusse et le général Blumenthal d’une part, le roi Guillaume de Prusse, le général de Moltke et Bismarck de l’autre.
Le roi, au vu du courage et de la ténacité des cavaliers français, laissa tomber sa longue vue et s’exclama « Oh ! les braves gens !».
Cet hommage spontané saluait des pertes énormes dans nos rangs : 223 hommes (dont 15 officiers) sur 433 au 1er régiment de Chasseurs d'Afrique, 248 hommes (dont 17 officiers) sur 476 au 3ème, 162 hommes (dont 9 officiers) sur 468 au 4e, 260 (dont 20 officiers) sur 522 au 1e Hussards et 125 hommes sur 419 au 6e Chasseurs.
Le temps était définitivement passé des charges de cavalerie à l’arme blanche contre le feu dorénavant dense, précis et rapide de l’infanterie ou de l’artillerie.
Il nous fallut malheureusement encore bien des échecs (comme par exemple la charge du 5e Cuirassiers le 30 août 1870 à Mouzon) et bien des pertes pour finir par l’admettre.
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Les chasseurs d’Afriques furent sans aucun doute les meilleurs régiments de la cavalerie française pendant la Restauration et le Second Empire. Aguerris depuis leur création en 1831 par d’innombrables combats en Algérie, ils sont engagés dans toutes les guerres du Second Empire.
Ils s’illustrèrent notamment en Crimée, où comme l’écrivit Louis Delpérier dans l’article qu’il leur consacra (revue « Uniforme » n° 71 de janvier 83) : « …on sait ce que la cavalerie anglaise doit au 4e régiment à Balaklava », ainsi qu’au Mexique où leurs adversaires leur donnèrent le surnom terrible de « carneros azules » (les bouchers bleus, rapport à la couleur de leurs uniformes).
Recrutés parmi les Français métropolitains, ils comptent dans leurs rangs beaucoup d’engagés et de remplaçants. Beaucoup de leurs officiers sont issus du rang et ceux sortis des écoles sont souvent de milieu modeste et ont choisi ce corps car ne pouvant avec leur seule solde assurer le coût des uniformes et le train de vie des garnisons en France.
L’esprit de corps est donc particulièrement développé chez les chasseurs d’Afrique. Le général du Barrail rapporte une anecdote révélatrice de l’état d’esprit de ces régiments : «En 1870, une partie du 3e régiment vint d’Afrique à l’armée de la Loire ; après le premier engagement on fit passer aux chasseurs d’Afrique l’ordre de noircir les bufflèteries qui, disait-on, servaient de point de mire aux balles allemandes. Savez vous ce qu’ils répondirent ? –Si on nous tue ça ne regarde que nous. Mais nous ne voulons pas renoncer aux buffleteries blanches. –Et, jusqu’à la fin de la campagne, on blanchit avec rage, aux chasseurs d’Afrique, les bufflèteries. » Amour bien français du « beau geste », conclut L. Delpérier dans son article. En face on avait malheureusement moins le goût du beau geste et plus celui de l’efficacité…
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Repartis en Afrique du Nord après la défaite de 1871, les chasseurs d’Afrique participèrent brillamment aux deux guerres mondiales. LE 12e RCA, créé en 1943, fut, avec le 501e régiment de chars de combat et le 12e Cuirassiers, un des régiments de chars de la 2e DB de Leclerc. Il s’illustra en particulier à la bataille de Dompaire en septembre 1944. Ce régiment existe toujours.
Les figurines de Massimo ("42nd Black Watch") on été peintes sans grande modification. Seules les rênes ont été rajoutées, le sculpteur ayant judicieusement préféré ne pas les représenter à cette échelle.
Les puristes noteront deux anachronismes dans mon travail : les képis sont du modèle 1847 ou 1858 plutôt que 1862 et à Sedan aucun officier ne portait de giberne.
J’ai toutefois avant tout tenu à commémorer sur le forum le 150e anniversaire de la guerre franco-allemande de 1870 par cette petite scénette, qu’on me le pardonne.
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Re: Avant la charge. Les chasseurs d’Afrique à Floing. 1e septembre 1870
Dim 6 Déc 2020 - 18:35
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Re: Avant la charge. Les chasseurs d’Afrique à Floing. 1e septembre 1870
Dim 6 Déc 2020 - 19:20
Très beau, et l'effet explosion est parfait !!!
C'est le clou de ce dio, et c'est parfaitement maitrisé.
C'est le clou de ce dio, et c'est parfaitement maitrisé.


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Ma chaîne YouTube : https://www.youtube.com/channel/UCVa1SjCZiOiWr2SweOs9ddg?view_as=public
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Re: Avant la charge. Les chasseurs d’Afrique à Floing. 1e septembre 1870
Dim 6 Déc 2020 - 19:24
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Re: Avant la charge. Les chasseurs d’Afrique à Floing. 1e septembre 1870
Dim 6 Déc 2020 - 19:28
- titi
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Re: Avant la charge. Les chasseurs d’Afrique à Floing. 1e septembre 1870
Dim 6 Déc 2020 - 19:48
- BIFFIN
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Localisation : Deuil-La Barre (95)
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Re: Avant la charge. Les chasseurs d’Afrique à Floing. 1e septembre 1870
Lun 7 Déc 2020 - 0:20
Merci à vous tous pour ces commentaires.
Pour l'explosion je me suis inspiré de tableaux d'Alphonse de Neuville (qui fut lieutenant du génie dans la garde nationale pendant le siège de Paris en 1871 et qui assista notamment aux combats de Longboyau et de Champigny. Son témoignage visuel parait de ce fait crédible.
Et notamment de celui-ci :
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Alphonse de Neuville ; Combat de Chenevier. Musée de Versailles
A noter que pendant la guerre de 70 il ne s'agit plus de boulets pleins comme sous Napoléon 1e mais d'obus explosifs. Là aussi la supériorité de l''artillerie allemande est manifeste : leur obus sont dotés de fusées percutantes et explosent au contact de leur cible alors que les obus français sont fusants c'est à dire qu'il faut prérégler une fusée d'allumage en fonction de la distance estimée de la cible, d'où beaucoup d'explosions prématurées ou trop tardives. La durée maximum de combustion de ces fusées-détonateurs limite de plus la portée des tirs français à 2800 m contre 3000 à 3500 m pour l'artillerie allemande.
cette scénettes m'a fait penser (à sa toute petite échelle) à deux fameux tableaux :
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Cuirassiers avant la charge d'Ernest Meissonier
et
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Grenadiers à cheval de la Garde (eux aussi avant la charge) d'Edouard Detaille
Pour répondre à Didier, on s'est vite aperçu que les chevaux européens supportaient mal le climat de l'Afrique du Nord.
Aussi les autorités militaires se sont-elles vite intéressées aux races locales et notamment aux chevaux barbes (déjà bien connus en Europe) pour monter les spahis puis les chasseurs d'Afrique. Ces petits chevaux, vifs, rustiques et résistants ont en général une robe blanche ou grise. Pour se démarquer de la troupe les officiers choisissait plutôt des chevaux bruns acclimatés.
Pour l'explosion je me suis inspiré de tableaux d'Alphonse de Neuville (qui fut lieutenant du génie dans la garde nationale pendant le siège de Paris en 1871 et qui assista notamment aux combats de Longboyau et de Champigny. Son témoignage visuel parait de ce fait crédible.
Et notamment de celui-ci :
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Alphonse de Neuville ; Combat de Chenevier. Musée de Versailles
A noter que pendant la guerre de 70 il ne s'agit plus de boulets pleins comme sous Napoléon 1e mais d'obus explosifs. Là aussi la supériorité de l''artillerie allemande est manifeste : leur obus sont dotés de fusées percutantes et explosent au contact de leur cible alors que les obus français sont fusants c'est à dire qu'il faut prérégler une fusée d'allumage en fonction de la distance estimée de la cible, d'où beaucoup d'explosions prématurées ou trop tardives. La durée maximum de combustion de ces fusées-détonateurs limite de plus la portée des tirs français à 2800 m contre 3000 à 3500 m pour l'artillerie allemande.
cette scénettes m'a fait penser (à sa toute petite échelle) à deux fameux tableaux :
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Cuirassiers avant la charge d'Ernest Meissonier
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Grenadiers à cheval de la Garde (eux aussi avant la charge) d'Edouard Detaille
Pour répondre à Didier, on s'est vite aperçu que les chevaux européens supportaient mal le climat de l'Afrique du Nord.
Aussi les autorités militaires se sont-elles vite intéressées aux races locales et notamment aux chevaux barbes (déjà bien connus en Europe) pour monter les spahis puis les chasseurs d'Afrique. Ces petits chevaux, vifs, rustiques et résistants ont en général une robe blanche ou grise. Pour se démarquer de la troupe les officiers choisissait plutôt des chevaux bruns acclimatés.
- jean valjean
- Messages : 1770
Date d'inscription : 25/02/2018
Age : 67
Localisation : val d'oise
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Re: Avant la charge. Les chasseurs d’Afrique à Floing. 1e septembre 1870
Lun 7 Déc 2020 - 0:35
Bravissimo !
Superbes figurines, peinture magnifique et décor super réussi !
Bel effet d'explosion en plus !
Félicitations !
Superbes figurines, peinture magnifique et décor super réussi !
Bel effet d'explosion en plus !
Félicitations !
- sergiofig
- Messages : 1608
Date d'inscription : 15/11/2014
Age : 53
Localisation : nyons
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Re: Avant la charge. Les chasseurs d’Afrique à Floing. 1e septembre 1870
Lun 7 Déc 2020 - 18:22
bravo ,sujet maitrisé . quelle action .
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