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Aspect des uniformes
Jeu 28 Juin 2012 - 16:01
On a pas mal parlé ici (entre autre) de l'aspect que devait réellement avoir les soldats de l'épopée napoléonienne et de la vision idéalisée et limite romantique qu'on en a tous.
Je vais vous mettre ici quelques illustrations que j'ai trouvé et qui montrent ce à quoi ils devaient vraisemblablement ressembler.
Aspect
Illustrations de JOB
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L'usure
Voilà par exemple un habit veste de dragon. Vous remarquerez la décoloration
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La Salissure
Voici des photos prises à Waterloo il y a 2 ans par Bibi.
Le temps était pourrit aussi les uniformes s'en ressentent...
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Je vais vous mettre ici quelques illustrations que j'ai trouvé et qui montrent ce à quoi ils devaient vraisemblablement ressembler.
Aspect
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L'usure
Voilà par exemple un habit veste de dragon. Vous remarquerez la décoloration
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- titi
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Re: Aspect des uniformes
Jeu 28 Juin 2012 - 18:10
Éternelle question que seule l'apparition de la photographie à pu résoudre en partie... :)
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Re: Aspect des uniformes
Jeu 28 Juin 2012 - 18:44
Très belles illustrations, par contre pour le dragon je suis un peu dubitatif, je m'explique:
La décoloration est du à quoi exactement ? aux 200 ans qui nous séparent ? à un mauvais entretien ? une mauvaise conservation ?
Souvent les uniformes avant d'arriver dans les musées étaient conservés de manière très aléatoires, par exemple dans une vieille malle au grenier pendant des années.
J'ai fait mon service militaire au 5eme régiment de dragons, nous avions un musée que j'ai pu visiter plusieurs fois et les uniformes (d'époque) étaient très bien conservés, même ceux de Noailles (1776).
La décoloration est du à quoi exactement ? aux 200 ans qui nous séparent ? à un mauvais entretien ? une mauvaise conservation ?
Souvent les uniformes avant d'arriver dans les musées étaient conservés de manière très aléatoires, par exemple dans une vieille malle au grenier pendant des années.
J'ai fait mon service militaire au 5eme régiment de dragons, nous avions un musée que j'ai pu visiter plusieurs fois et les uniformes (d'époque) étaient très bien conservés, même ceux de Noailles (1776).
- InvitéInvité
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aspect des uniformes
Jeu 28 Juin 2012 - 19:21
ce sont des peintures des armées de la revolution,ou période avant le consulat,ca pas de probleme de les montrés loqueteux,ou ca ce complique c'est dés que l'on touche aux armées impériale hors de question pour bon nombres de faire apparaitre la réalité ,c'esst gbien connu aprés tout était parfait,bon je sais je vais me faire :tor:
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Re: Aspect des uniformes
Jeu 28 Juin 2012 - 19:41
- InvitéInvité
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Re: Aspect des uniformes
Jeu 28 Juin 2012 - 21:42
Si tu regardes la tenue du dragon, tu verras bien la coloration d'origine à l'emplacement des banderoles, à l'endroit abrité du soleil.
- InvitéInvité
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Re: Aspect des uniformes
Jeu 28 Juin 2012 - 22:31
Ça me fait effectivement penser à un mannequin qui est resté exposé des années à la lumière. L'usure de terrain devait être toute autre.
- InvitéInvité
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Aspect des uniformes
Sam 30 Juin 2012 - 0:41
D'accord avec vous, les tenues n'étaient pas souvent brillantes, en tout état de cause, très différentes et détériorées, même en grande tenue, surtout en fin de campagne. Même la Garde Impériale, pourtant choyée et suréquipée par rapport à la Ligne (d'où des jalousies féroces), a connu des moments difficiles. Ce qu'on peut dire, c'est que les tenues réellement portées ont été le plus souvent loin des règlements officiels (comme celui de Bardin, par exemple).
N'oublions pas que le remplacement des habits se faisait non à l'initiative de l'Intendance mais à celle des chefs de corps et des conseils d'administration des régiments dont la cagnotte était plus ou moins garnie d'une allocation qu'on appelait "la masse d'habillement" , que les fournisseurs des guerres ne procuraient pas des tissus de première qualité et des façons forcément soignées. Les habits étaient de drap, c'est-à-dire de laine, souvent grossière. Les tenues des Officiers se distinguaient par la finesse du tissu. L'habit était toujours le même, quelle que soit la météo, avec ses successions de soleil, de pluie, de vent, de poussière, de neige, de boue, de soleil, de sueur, etc. Les marches incessantes et interminables entraînaient des frottements des buffleteries d'équipement, des courroies de havresac, tout comme la batterie du fusil ou le frottement du fourreau du briquet.
Seules les compagnies d'élite des régiments étaient un peu mieux habillées que les autres et bénéficiaient du surtout (sorte d'habit simplifié) qui permettait justement d'économiser l'habit de tenue. En outre, les teintures de l'époque utilisaient des pigments industriels non stabilisés qui se dégradaient très vite, d'où la décoloration plus ou moins rapide des tissus.
La qualité des chaussures et des bottes était encore pire. On a plusieurs fois cité le cas des troupes quittant le camp de Boulogne pour aller vers le Rhin,avec une paire de chaussures neuves, obligées d'en changer à nouveau à Strasbourg. La reddition d'Ulm fournira 40.000 habits autrichiens neufs (par chance, ils étaient blancs, donc pouvant être teints). Ils iront à Austerlitz et même plus loin. On en tirera autant de paires de chaussures et de bottes et je ne sais combien de régiments de dragons seront remontés avec les chevaux saisis. Apparemment, on en était resté aux principes de Carnot (Comité de Salut Public) de Prairial An II (mai 1794) qui déclarait froidement que "les Armées de la République devaient vivre aux dépens de l'ennemi".
Les cuirs des bottes et chaussures étaient imparfaitement tannés; ils comportaient encore une trop grande quantité de graisse qui, contrairement à ce qu'on pense, ne concourait pas à assouplir la croûte mais plutôt à la fragiliser. C'était un cuir que les mégissiers qualifiaient de "vert" et qui avait la fâcheuse propriété, dans l'eau, par temps de pluie ou de marche dans la boue, de se ramollir exagérément (pouvant aller jusqu'à la déchirure en cas d'accroc) mais qui, en séchant, se durcissait comme du bois, blessant terriblement les pieds et les chevilles des malheureux obligés de marcher avec, sur des lieues et des lieues. C'est la raison qui explique que beaucoup de troupiers attachaient leurs chaussures sur leur sac et marchaient pieds nus. Si le cuir ainsi séché et aussi largement déformé était forcé pour remise en forme, il cassait littéralement ou se fendait définitivement.
Autre chose, très bien rendue par une des toutes premières scènes du film "Le Colonel Chabert". Après une bataille, des équipes étaient chargées de "nettoyer" le terrain. Les cadavres enterrés dans les fosses communes étaient généralement nus, entièrement dépouillés, souvent jusqu'aux sous-vêtements. Outre les armes naturellement, tout était récupéré: habits, culottes, manteaux, chaussures, bottes, chapeaux, cuirasses, casques, et bien entendu, les selles, schabraques et harnachements. C'est dire la pénurie de vêtements et la réutilisation de tout ce qui pouvait resservir.
C'est pourquoi, les savantes discussions byzantines des couleurs distinctives et des nuances de "vert dragons" ou de "vert chasseur" me font doucement marrer.
Pour finir, deux anecdotes: Quand Bonaparte, envoyé par le Directoire, arrive à Nice pour prendre le commandement de l'Armée d'Italie, il se trouve en présence de bandes dépenaillées au possible, aux hommes "habillés" de haillons mi-civils, mi-militaires, sans formes ni couleurs et pieds nus. Au fur et à mesure qu'il rossera les Austro-Sardes, les tenues seront améliorées et régularisées. Alors que l'Armée d'Allemagne avait un équipement assez correct, celle d'Italie, loin des yeux et des soucis des Directeurs, était considérée comme secondaire et donc complètement délaissée.
La première campagne d'Allemagne, celle d'Iéna et Auerstaedt, se termine par l'entrée officielle dans Berlin, Garde Impériale en tête. Les chroniqueurs du temps rapportent l'épouvante des bourgeois de la Ville et l'évanouissement des femmes à la vue des troupes françaises qui défilaient: sales, barbus, chapeaux défoncés et décolorés, habits déchirés ou bariolés, chaussures aux semelles détachées des empeignes, havresacs remplacés par des musettes, courroies de fusil ou des buffleteries remplacées par des cordes, etc. ... Même la Garde n'était pas reluisante. Seules ses têtes de colonne étaient à peu près en bon état. Réflexions des bourgeois de Berlin à peine revenus de leurs saisissement:"Mon Dieu, notre armée, notre si belle armée, celle du grand Frédéric, a donc donc été battue par cette horde de clochards...".
N'oublions pas que le remplacement des habits se faisait non à l'initiative de l'Intendance mais à celle des chefs de corps et des conseils d'administration des régiments dont la cagnotte était plus ou moins garnie d'une allocation qu'on appelait "la masse d'habillement" , que les fournisseurs des guerres ne procuraient pas des tissus de première qualité et des façons forcément soignées. Les habits étaient de drap, c'est-à-dire de laine, souvent grossière. Les tenues des Officiers se distinguaient par la finesse du tissu. L'habit était toujours le même, quelle que soit la météo, avec ses successions de soleil, de pluie, de vent, de poussière, de neige, de boue, de soleil, de sueur, etc. Les marches incessantes et interminables entraînaient des frottements des buffleteries d'équipement, des courroies de havresac, tout comme la batterie du fusil ou le frottement du fourreau du briquet.
Seules les compagnies d'élite des régiments étaient un peu mieux habillées que les autres et bénéficiaient du surtout (sorte d'habit simplifié) qui permettait justement d'économiser l'habit de tenue. En outre, les teintures de l'époque utilisaient des pigments industriels non stabilisés qui se dégradaient très vite, d'où la décoloration plus ou moins rapide des tissus.
La qualité des chaussures et des bottes était encore pire. On a plusieurs fois cité le cas des troupes quittant le camp de Boulogne pour aller vers le Rhin,avec une paire de chaussures neuves, obligées d'en changer à nouveau à Strasbourg. La reddition d'Ulm fournira 40.000 habits autrichiens neufs (par chance, ils étaient blancs, donc pouvant être teints). Ils iront à Austerlitz et même plus loin. On en tirera autant de paires de chaussures et de bottes et je ne sais combien de régiments de dragons seront remontés avec les chevaux saisis. Apparemment, on en était resté aux principes de Carnot (Comité de Salut Public) de Prairial An II (mai 1794) qui déclarait froidement que "les Armées de la République devaient vivre aux dépens de l'ennemi".
Les cuirs des bottes et chaussures étaient imparfaitement tannés; ils comportaient encore une trop grande quantité de graisse qui, contrairement à ce qu'on pense, ne concourait pas à assouplir la croûte mais plutôt à la fragiliser. C'était un cuir que les mégissiers qualifiaient de "vert" et qui avait la fâcheuse propriété, dans l'eau, par temps de pluie ou de marche dans la boue, de se ramollir exagérément (pouvant aller jusqu'à la déchirure en cas d'accroc) mais qui, en séchant, se durcissait comme du bois, blessant terriblement les pieds et les chevilles des malheureux obligés de marcher avec, sur des lieues et des lieues. C'est la raison qui explique que beaucoup de troupiers attachaient leurs chaussures sur leur sac et marchaient pieds nus. Si le cuir ainsi séché et aussi largement déformé était forcé pour remise en forme, il cassait littéralement ou se fendait définitivement.
Autre chose, très bien rendue par une des toutes premières scènes du film "Le Colonel Chabert". Après une bataille, des équipes étaient chargées de "nettoyer" le terrain. Les cadavres enterrés dans les fosses communes étaient généralement nus, entièrement dépouillés, souvent jusqu'aux sous-vêtements. Outre les armes naturellement, tout était récupéré: habits, culottes, manteaux, chaussures, bottes, chapeaux, cuirasses, casques, et bien entendu, les selles, schabraques et harnachements. C'est dire la pénurie de vêtements et la réutilisation de tout ce qui pouvait resservir.
C'est pourquoi, les savantes discussions byzantines des couleurs distinctives et des nuances de "vert dragons" ou de "vert chasseur" me font doucement marrer.
Pour finir, deux anecdotes: Quand Bonaparte, envoyé par le Directoire, arrive à Nice pour prendre le commandement de l'Armée d'Italie, il se trouve en présence de bandes dépenaillées au possible, aux hommes "habillés" de haillons mi-civils, mi-militaires, sans formes ni couleurs et pieds nus. Au fur et à mesure qu'il rossera les Austro-Sardes, les tenues seront améliorées et régularisées. Alors que l'Armée d'Allemagne avait un équipement assez correct, celle d'Italie, loin des yeux et des soucis des Directeurs, était considérée comme secondaire et donc complètement délaissée.
La première campagne d'Allemagne, celle d'Iéna et Auerstaedt, se termine par l'entrée officielle dans Berlin, Garde Impériale en tête. Les chroniqueurs du temps rapportent l'épouvante des bourgeois de la Ville et l'évanouissement des femmes à la vue des troupes françaises qui défilaient: sales, barbus, chapeaux défoncés et décolorés, habits déchirés ou bariolés, chaussures aux semelles détachées des empeignes, havresacs remplacés par des musettes, courroies de fusil ou des buffleteries remplacées par des cordes, etc. ... Même la Garde n'était pas reluisante. Seules ses têtes de colonne étaient à peu près en bon état. Réflexions des bourgeois de Berlin à peine revenus de leurs saisissement:"Mon Dieu, notre armée, notre si belle armée, celle du grand Frédéric, a donc donc été battue par cette horde de clochards...".
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Re: Aspect des uniformes
Sam 30 Juin 2012 - 9:33
- InvitéInvité
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aspect des uniformes
Sam 30 Juin 2012 - 12:03
moi je pense que ces uniformes on été sacrément restauré ,ta vu par exemple le orange du parement du dragon, la j'ai un sacré doute ? par contre a regardé c'est plus interressant que des couleurs délavé et pleine de tache.
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Re: Aspect des uniformes
Sam 30 Juin 2012 - 12:05
- InvitéInvité
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aspect des uniforme
Sam 30 Juin 2012 - 12:13
c'est toi qui a donné des conseils a ma chére et tendre pour le lavage de mes chemises?
- InvitéInvité
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Re: Aspect des uniformes
Sam 30 Juin 2012 - 12:38
On m'a souvent répété que les uniformes des musées provenaient des magasins d'habillement.
Donc soit des éléments jamais déstockés faute "d'ordres" mais surtout à cause des taille peu fréquentes, rarement dotées, ce qui fait hâtivement conclure aux vues de ces mannequins que tous ces bons soldats étaient des nains.
Donc soit des éléments jamais déstockés faute "d'ordres" mais surtout à cause des taille peu fréquentes, rarement dotées, ce qui fait hâtivement conclure aux vues de ces mannequins que tous ces bons soldats étaient des nains.
- InvitéInvité
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Re: Aspect des uniformes
Sam 30 Juin 2012 - 12:44
Sinon pour casser le mythe, qu'est-ce que j'aimerais sculpter une section ayant l'apparence décrite par Gribeauval, ça vaudrait son pesant de cacahuètes :pff:
Peut être en conversion des Victrix 54mm ?
Peut être en conversion des Victrix 54mm ?
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Re: Aspect des uniformes
Sam 30 Juin 2012 - 12:49
Ben va falloir trouver des pieds nus ou des sabots (n'oublis pas la paille à l’intérieur), pour le reste avec du mili pute ça devrait le faire
- InvitéInvité
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Re: Aspect des uniformes
Sam 30 Juin 2012 - 13:12
Mon cado de départ, je vais vous lâcher les baskets une semaine... :lol: :lol: :lol:
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C'est le soldat impérial de Morvan, en relisant le post à Gribeauval, je me suis souvenu que je m'étais enrôlé sur le forum parce que vous en parliez dans le précédent forum des zabeilles et que j'avais trouvé ça génial.
Google Book ne le proposait pas en PDF, mais ce site universitaire Canadien, oui, merci à eux.
Alors voilà. Il y a une version PDF jaunâtre et une BW (noir et blanc).
Enjoy !
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C'est le soldat impérial de Morvan, en relisant le post à Gribeauval, je me suis souvenu que je m'étais enrôlé sur le forum parce que vous en parliez dans le précédent forum des zabeilles et que j'avais trouvé ça génial.
Google Book ne le proposait pas en PDF, mais ce site universitaire Canadien, oui, merci à eux.
Alors voilà. Il y a une version PDF jaunâtre et une BW (noir et blanc).
Enjoy !
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Re: Aspect des uniformes
Sam 30 Juin 2012 - 13:57
Comment ça tu te casse une semaine !!!! ta pas le droit !!!!! je te rappelle que tu es le mécène du forum, tu dois être présent 24/24 !!!!!
tu va où ? n'oublis pas d'envoyer une carte postale au forum....
tu va où ? n'oublis pas d'envoyer une carte postale au forum....
- InvitéInvité
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Re: Aspect des uniformes
Sam 30 Juin 2012 - 14:25
Je ne vais pas bien loin, un stage de perfectionnement à la sculpture sur Lyon, 5 jours....tu va où ? n'oublis pas d'envoyer une carte postale au forum....
Je serais 24h/24h avec vous par la pensée
- InvitéInvité
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Re: Aspect des uniformes
Sam 30 Juin 2012 - 15:10
tenardier a écrit:Ben va falloir trouver des pieds nus ou des sabots (n'oublis pas la paille à l’intérieur), pour le reste avec du mili pute ça devrait le faire
Pour rappel : les prochains soldats d'infanterie pré Bardin de chez hat devraient avoir des sabots lorsqu'ils sortiront ... pour les pieds nu il existe toujours les mollets et les pieds des zoulous esci ...
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Re: Aspect des uniformes
Sam 30 Juin 2012 - 15:43
- InvitéInvité
<
Aspect des uniformes
Sam 30 Juin 2012 - 19:50
Mon opinion: les uniformes des musées sont rarement d'origine. Vous pouvez en voir: ils sont généralement mités, décolorés, parfois délabrés: normal! Ils ont deux siècles...
Je n'en ai jamais vus d'hommes de troupe mais d'officiers, c'est-à-dire pas forcément réglementaires (les officiers avaient droit à des fantaisies) mais surtout conservés au sein des familles dans des conditions bien meilleures que les autres et malgré cela, les couleurs...
Ce qu'il faut chercher, si vous en avez la possibilité, ce sont les marques intérieures sur les doublures faites en toile grossière. Ces marques, du genre empreintes de timbres caoutchouc, étaient celles d'un même magasin pour tous les habits d'un régiment. Elles peuvent renseigner sur les origines. Mais j'ai vu, il y a plus de vingt ans, que même ces marques pouvaient être reproduites, à s'y méprendre.
Les exemples que vous montrez sur les photos me semblent être de couleurs singulièrement fraîches.
A+
Gribeauval
Je n'en ai jamais vus d'hommes de troupe mais d'officiers, c'est-à-dire pas forcément réglementaires (les officiers avaient droit à des fantaisies) mais surtout conservés au sein des familles dans des conditions bien meilleures que les autres et malgré cela, les couleurs...
Ce qu'il faut chercher, si vous en avez la possibilité, ce sont les marques intérieures sur les doublures faites en toile grossière. Ces marques, du genre empreintes de timbres caoutchouc, étaient celles d'un même magasin pour tous les habits d'un régiment. Elles peuvent renseigner sur les origines. Mais j'ai vu, il y a plus de vingt ans, que même ces marques pouvaient être reproduites, à s'y méprendre.
Les exemples que vous montrez sur les photos me semblent être de couleurs singulièrement fraîches.
A+
Gribeauval
- InvitéInvité
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Re: Aspect des uniformes
Sam 30 Juin 2012 - 22:12
Pour répondre à la question, deux écoles muséologiques s'affrontent, ne présenter que de l'authentique ....ou du remis en état, pour une lisibilité/compréhension immédiate par le visiteur.
Je vous pose une simple question, que préférez vous voir, un fragment de tenue, une loque, totalement historique ou une tenue complète, restauré et permettant de la visualiser dans son état original ?
Concernant le figurinisme et l'apparence des uniformes, là aussi, deux chapelles s'affrontent, les puristes de l'uniformologie qui se réfèrent aux règlements type défilé du 14 juillet (l Bardin dit que c'est rose à pois verts donc il ne peut y avoir de dérogation ) et les tenants de la réalité historique - les hyperéalistes - après deux ans de campagne, le rose est devenu gris/jaunâtre pisseux et le vert, très pale ....
Tout est une question de goûts ! :pirat:
Je vous pose une simple question, que préférez vous voir, un fragment de tenue, une loque, totalement historique ou une tenue complète, restauré et permettant de la visualiser dans son état original ?
Concernant le figurinisme et l'apparence des uniformes, là aussi, deux chapelles s'affrontent, les puristes de l'uniformologie qui se réfèrent aux règlements type défilé du 14 juillet (l Bardin dit que c'est rose à pois verts donc il ne peut y avoir de dérogation ) et les tenants de la réalité historique - les hyperéalistes - après deux ans de campagne, le rose est devenu gris/jaunâtre pisseux et le vert, très pale ....
Tout est une question de goûts ! :pirat:
- InvitéInvité
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Aspect des uniformes
Dim 1 Juil 2012 - 8:31
Bien vu, Fred, et merci pour la clarté de la question posée.
Perso, ayant abandonné une dizaine d'années la figurine pour me consacrer à la reconstitution historique costumée (Xe Escadron), j'aurais peut-être une petite préférence pour des uniformes vraiment "reconstitués" avec les couleurs aussi près que possible des définitions réglementaires.
Mais je ne repousse pas une guenille trouée et passablement délavée, sachant que, il y a deux siècles tout de même, elle a bu la sueur d'un pousse-caillou qui portait son barda et son flingue sous le cagnard des mois d'été d'Espagne et dans la poussière de routes non goudronnées avant de recevoir la sauce du premier orage (c'est un exemple comme un autre).
Si l'on fait abstraction de la question des couleurs, l'intérêt des habits des musées est de constater que la coupe et les coutures (les emmanchures par exemple) étaient différentes des nôtres d'aujourd'hui.
Comme quoi, Fred, je ne crois pas qu'on tranchera aujourd'hui cette alternative éternellement débattue depuis mes premiers pas en figurine il y a 35 ans... et qui m'a très certainement largement précédée.
Salut à toi.
Gribeauval
Perso, ayant abandonné une dizaine d'années la figurine pour me consacrer à la reconstitution historique costumée (Xe Escadron), j'aurais peut-être une petite préférence pour des uniformes vraiment "reconstitués" avec les couleurs aussi près que possible des définitions réglementaires.
Mais je ne repousse pas une guenille trouée et passablement délavée, sachant que, il y a deux siècles tout de même, elle a bu la sueur d'un pousse-caillou qui portait son barda et son flingue sous le cagnard des mois d'été d'Espagne et dans la poussière de routes non goudronnées avant de recevoir la sauce du premier orage (c'est un exemple comme un autre).
Si l'on fait abstraction de la question des couleurs, l'intérêt des habits des musées est de constater que la coupe et les coutures (les emmanchures par exemple) étaient différentes des nôtres d'aujourd'hui.
Comme quoi, Fred, je ne crois pas qu'on tranchera aujourd'hui cette alternative éternellement débattue depuis mes premiers pas en figurine il y a 35 ans... et qui m'a très certainement largement précédée.
Salut à toi.
Gribeauval
- InvitéInvité
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Re: Aspect des uniformes
Dim 1 Juil 2012 - 8:31
tenardier a écrit:Bald on parle de 28 mm là
oups ... :la honte:
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